En vidéo, balade au ras de Jupiter et de Ganymède

Le survol de Ganymède et de Jupiter par la sonde spatiale Juno, comme si vous y étiez !

En vidéo, balade au ras de Jupiter et de Ganymède

Le 4 juillet 2021, la Nasa fêtait le cinquième anniversaire de l’entrée de sa sonde spatiale Juno dans le système de Jupiter. Objectif de la mission : percer les secrets que cache la plus grande planète du Système solaire, premier monde formé autour du jeune Soleil.

Survol de Ganymède et Jupiter lors du périjove 34, les 7 et 8 juin 2021. Crédit : NASA, JPL-Caltech, MSSS, Gerald Eichstädt

Il y a un mois, avant de réaliser son 34e survol de Jupiter, Juno approchait Ganymède, la plus grande de ses 80 lunes connues, et même de tout le Système solaire (5 300 kilomètres de diamètre). Après nous avoir offert les premiers clichés capturés par la caméra JunoCam (la seule à bord de la sonde spatiale), voici un film reconstituant le périple du vaisseau d’exploration, comme si nous étions à bord. Inutile de dire que la vue est extraordinaire, nous frôlons littéralement la surface de ce monde glacial, à quelque 1 038 kilomètres d’altitude avant de foncer vers Jupiter. Une mer de 1,18 million de kilomètre séparait alors Ganymède du maître de l’Olympe, une distance que l’engin a franchie en un peu moins de 15 heures. La Nasa précise que le champ gravitationnel de la géante gazeuse a accéléré la sonde à 210 000 km/h. Les images de Jupiter prises par la JunoCam ont été prises jusqu’à 3 400 kilomètres seulement de la crête de ses nuages. Des éclairs ont été ajoutés aux tempêtes qui font rage dans la haute atmosphère du dieu de la Foudre pour coller davantage à la réalité. Les images brutes ont été traitées par le citoyen chercheur Gerald Eichstädt.

Ganymède, plus grande lune de Jupiter et du Système solaire, photographiée par Juno le 7 juin 2021, lors du périjove 34. Image retraitée par l'excellent Kevin Gill. Observez l'alignement de cratères par dessus l'une des taches blanches dans la partie gauche de l'image. En bas, à droite, le magnifique cratère d'impact Tros et ses ejectas. Les régions les plus sombres sont supposées être tapissées des résidus après sublimation des glaces. Crédit : NASA, JPL-Caltech, SwRI, MSSS, Kevin Gill

410 ans après la découverte des quatre plus grandes lunes de Jupiter par Galilée, parmi lesquelles Ganymède, nous avons la chance de presque pouvoir la toucher du doigt par l’intermédiaire d’une sonde d’exploration, et de découvrir ses paysages criblés de cratères d’impact, avec force détails.

Quant à Jupiter, gonflée de gaz en rotation, on se régale de voir les tourbillons dessinés des motifs entrelacés à travers ses bandes équatoriales, aiguillonnées de foudre. Puis, on découvre un chapelet ou « collier de perles » blanches ovales ornant l’hémisphère sud. Un spectacle dont on ne se lasse pas.

Prochain survol de Jupiter par Juno, le 21 juillet.